

La crise des Subprimes a donné à voir l’étendue des dégâts potentiels provoqués par les prêts non performants. La qualité des actifs bancaires, depuis, fait l’objet d’une surveillance renforcée en vue de préserver l’équilibre de l’économie.
Les prêts non performants sont identifiés comme tels lorsque le défaut de remboursement des échéances dure depuis 90 jours. L’écoulement du temps augmente dangereusement la probabilité de défaillance de l’emprunteur, et la banque doit en subir les conséquences… A la chaîne, c’est un effet boule de neige qui emporte des risques sur l’ensemble du système bancaire.
Juin 2018, les banques italiennes comptabilisent 159 milliards d’euros de créances douteuses(1), un montant alarmant qui représente 7,7 % de l’ensemble de ses créances – la France affiche un ratio de 2,6 %. Autant que le défaut de remboursement, c’est la persistance de ces niveaux élevés de PNL qui inquiète.
4 problématiques majeures :
Pour maintenir l’équilibre et éviter une crise financière risquée, la bonne identification des créances douteuses et l’adéquation du provisionnement des banques représentent les meilleures armes.
Août 2019, la BCE révise ses attentes prudentielles relatives à l’évaluation des niveaux de provisions prudentielles des banques pour les expositions non performantes. Pour traiter prudemment les NPL, il s’agit principalement d’évaluer l’ancienneté du prêt non performant d’une part, les sûretés détenues par l’établissement en garantie d’autre part. Le résultat attendu : éviter l’accumulation future des créances douteuses non couvertes en réagissant de manière appropriée.
Le rôle des autorités de surveillance est rappelé par la BCE : elles doivent évaluer si les provisions des banques sont constituées à temps et dans les bonnes proportions. Les établissements bancaires, à cet effet, ont intérêt à mettre en place une méthodologie et des process de provisionnement efficaces. L’évaluation du niveau de provision adéquat tient compte de l’ancienneté du prêt non performant et des garanties prises par la banque.
Les établissements bancaires, au vu des nouvelles attentes prudentielles de la BCE, sont incités à se mettre en conformité en comblant l’éventuel delta comptabilisé au niveau de ses provisions – voire en ajustant leurs fonds propres.
Pour en savoir + : https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-bce-va-fixer-des-echeances-pour-couvrir-les-prets-a-risque-1323429