

2021 n’a pas marqué l’arrêt net des aides publiques. En conséquence, pas de rebond majeur des défaillances d’entreprises dans le monde.
D’une zone économique à l’autre, les conséquences de la crise de 2020 ne s’observent pas dans les mêmes proportions. Les économies émergentes – Afrique et Amérique du Sud, notamment – ont d’autant plus souffert de la crise, et leurs indices d’insolvabilité ont repris leur croissance dès 2021. Face à elles, l’Asie et l’Amérique du Nord ont maintenu un faible niveau de défaillances d’entreprises. Différents facteurs expliquent cette évolution à plusieurs vitesses, mais c’est majoritairement le facteur aides publiques qui joue sur la santé des économies. Chaque Etat en effet applique un échéancier spécifique, la fin des mesures s’étalant jusqu’à 2024 dans certains pays. Pour leurs entreprises, la gestion de trésorerie constituera un enjeu phare sur les années à venir.
Le mois de mars 2021 avait tiré la sonnette d’alarme en France : le nombre de liquidations judiciaires directes atteignait un record. Pourtant fin 2021, le bilan semble encourageant.
Pour anticiper 2022 néanmoins, une étude détaillée s’impose. Le CNAJMJ relève notamment les indicateurs suivants :
Mars 2022, la Banque de France communique de manière encourageante sur les défaillances d’entreprises : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir ». Le CNAJMJ confirme : si les procédures collectives sont en légère augmentation entre le 1er trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022, les défaillances d’entreprises se maintiennent à un niveau très bas. Autres chiffres encourageants : le nombre de liquidations judiciaires directes est en baisse de 2,5 %, le nombre d’ouvertures de procédures de prévention chute de 9,5 %. D’un point de vue sectoriel, la tendance se poursuit : le commerce et la construction sont les secteurs les plus touchés, suivis par le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. A noter que la France maintient temporairement certaines mesures de soutien aux entreprises les plus impactées. Notamment :
La progressivité de l’arrêt des aides publiques sera peut-être la stratégie efficace pour limiter les défaillances d’entreprises à terme, c’est en tout état de cause sur cette politique économique que mise le pays.