

Les données de l’OCDE sont éloquentes, et sans grande surprise : alors que l’indice de confiance des entreprises chutait drastiquement dès les débuts de la pandémie, il reprenait sa croissance jusque novembre 2021. Période à laquelle l’imminence du conflit entre l’Ukraine et la Russie était annoncée. Depuis, l’indice de confiance décroît : de l’avis des entreprises, les conditions économiques sont défavorables.
Si l’indice de confiance fait état du ressenti des dirigeants d’entreprises, les chiffres des délais de paiement entre professionnels sont pour leur part tangibles. Ce signe est surveillé de près, car il augure une situation économique changeante.
Des menaces diverses planent actuellement sur la trésorerie des entreprises :
Depuis début 2022, le commerce et la construction sont les secteurs les plus touchés, suivis par le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Prenant l’exemple des activités du bâtiment, le raisonnement met en évidence les difficultés de trésorerie actuelles et à venir : la demande n’est pas en cause – malgré l’inflation –, ce sont les moyens opérationnels des professionnels qui font défaut. Dès lors que l’artisan a des difficultés à s’approvisionner, les livraisons de chantier tardent – sans compter que les prix augmentent. Dans ces conditions, l’encaissement est retardé et la trésorerie est en péril, d’autant plus pour les entreprises qui sont en train de rembourser un PGE.
Malgré les meilleures précautions des entreprises dans la gestion de leur trésorerie, le contexte actuel joue en leur défaveur. Dans un but préventif ou curatif, des solutions sont envisagées pour financer leur trésorerie.
La Banque de France publie chaque mois les chiffres clés des défaillances d’entreprises, des indicateurs utiles à mesurer l’évolution des difficultés de trésorerie des entreprises en France.