

La ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon observe que les impayés de loyers n’ont augmenté que légèrement dans le résidentiel : bailleurs sociaux et propriétaires privés ne signalent pas d’incidents exceptionnellement graves.
Une tendance à noter néanmoins : les jeunes locataires du parc privé, privés de leurs « jobs complémentaires », quittent leur logement de manière anticipée. Les résiliations de baux à titre préventif augmentent…
Ce constat intervient alors que le dispositif de chômage partiel est toujours applicable, maintenant (artificiellement ?) les locataires sur le plan économique. Quid quand les entreprises feront faillite, licenciant leurs salariés ? L’inquiétude est palpable…
Face aux craintes, l’Etat réagit déjà :
Malgré ces mesures, le risque de loyers impayés, à moyen terme, plane comme une menace : la fin du dispositif de chômage partiel est sans doute imminente, et les bailleurs risquent gros.
Le secteur commercial joue une toute autre pièce : l’impact des confinements à répétition n’a pas tardé à se faire sentir.
Pour le moment, pas d’information communiquée ni sur les aides de l’Etat ni sur le sort des abandons de créances de loyers. Les bailleurs des grandes enseignes continuent de mener des négociations avec leurs locataires, en bonne intelligence, pour concilier leurs intérêts économiques respectifs et limiter les dégâts. En pratique, le paysage des commerces se redessine déjà : baux à céder, locaux vides… si les opportunités se multiplient, les enseignes restent frileuses à s’installer, faute de visibilité sur la situation sanitaire à venir. Et les bailleurs se trouvent dans une situation délicate.